Auteur : Mari Swa
Publié le 24 octobre 2024

[Vidéo à venir plus tard, image fixe en Attendant]
Bonjour à nouveau, merci d’être ici avec moi une fois de plus. J’espère qu’aujourd’hui vous allez très bien. Je suis Mari. Soyez les bienvenus sur ma chaîne.
Ces informations peuvent être considérées comme de la science-fiction ou comme le préférera le spectateur. Et je les publie uniquement à des fins de divertissement. Mais moi je prends mes informations très au sérieux. Que celui qui a des yeux, voie !
J’écris ceci le matin du 23 octobre 2024, heure interne du vaisseau.
Comme je l’ai décrit récemment dans mon numéro 47 des Nouvelles Spatiales, j’ai été à Temmer dans le cadre de mon travail de routine et de mon rôle de reine de Taygeta. Pour des raisons de sécurité, je ne suis pas allée à Temmer physiquement, mais seulement en utilisant la technologie de présence à distance. Cependant, pour l’objectif de mon travail, c’est parfait car c’est comme si j’étais là-bas. Cette technologie est si avancée, que toute l’expérience vécue par l’utilisateur, ainsi que par les personnes qui sont de l’autre côté, est presque aussi bonne que si on avait réellement voyagé jusque là-bas et qu’on y était physiquement.
Après avoir rempli mes devoirs de reine, j’ai décidé d’essayer une idée que m’ont suggérée certains de mes amis du CIC, voyant surtout cela comme une bulle d’air frais qui m’aiderait à me détendre et à me déstresser de mes problèmes de travail et de santé.
Le principe était que je porte des vêtements taygétiens simples, comme ceux que porterait n’importe quelle fille de 16 ans, que je mettrais des lunettes de soleil et qu’ensuite je marcherais innocemment dans les plus beaux endroits de la ville de Toléka, juste pour profiter. Et avec un peu de chance, personne ne me reconnaîtrait.
Juste après avoir quitté la salle de présence à distance, ici sur le vaisseau Sadicléya, je suis retournée dans ma chambre privée et j’ai mis des vêtements agréables, confortables et normaux de fille taygétienne, qui ne sont pas si différents de tous les vêtements modernes normaux de la Terre. Je suppose que c’est parce qu’il y a un nombre limité de modèles que l’on peut faire avec du tissu pour couvrir les corps lyriens.
J’ai mis une robe simple, beige, brodée et de longueur moyenne, avec un peu de blanc. Je me suis coiffée avec une longue barrette argentée, pour avoir une belle queue de cheval plate. J’ai mis des chaussures de p’tite jeune à talons plats, assorties à ma tenue. Et comme bijou, juste un collier fin, mais j’y ai laissé un petit indice de qui j’étais, car il était prolongé d’une petite couronne en argent en pendentif.
Habillée comme une civile taygétienne, j’ai rejoint à nouveau mes deux gardes du corps Shinonim (Forces Spéciales taygétiennes féminines)*, Kassia et Alia, également habillées comme des filles en civil, et à qui j’ai demandé de me suivre à plusieurs mètres de distance et de rester autant que possible hors de la vue des gens, pour ne pas que leur présence trahisse qui je suis. Et toutes les trois nous sommes entrées une fois de plus dans la salle de présence à distance.
Quand nous sommes arrivées et avons ouvert la porte, la pièce était déjà allumée et prête. Cela m’a toujours fascinée, parce que d’un côté de la porte, tu es dans un passage hautement technologique à l’intérieur d’un vaisseau spatial, et de l’autre côté, tu te retrouves dans une belle ville paisible, sous la lumière du soleil, à 440 années-lumière de la Terre.
Mais ce n’est pas un portail complet, comme ceux qui te permettent de passer réellement d’un endroit à un autre. Cette technologie-là est seulement un portail de données informatiques, où la seule chose qui passe d’un lieu à l’autre, est de l’information. Là ce sont les ordinateurs, situés à chaque extrémité, qui se synchronisent pour générer l’illusion que tu es physiquement là-bas, tandis que les gens qui se trouvent réellement là-bas, ont aussi l’illusion de te voir parmi eux dans ce lieu, et tout cela avec un réalisme extrême.
Nous sommes entrées dans la pièce et tout à coup nous étions dans la ville de Toléka. Notre point de départ était juste en dessous des grandes arches se trouvant à l’entrée secondaire du Grand Salon du Haut Conseil, car du fait que ces arches soient recouvertes de lierre, il y avait moins de probabilités que quelqu’un remarque que nous apparaissions soudainement par une porte lumineuse qui se volatilisait juste après.
Je suis passée la première, tandis que mes deux gardes du corps me suivaient de loin, partout où j’allais. Mais l’idée était que je les oublie et que je me comporte comme si j’étais complètement seule. C’est donc ce que j’ai fait.
J’ai regardé d’un côté puis de l’autre, pour choisir dans quelle direction aller en premier, et comme la rue qui fait face au Salon du Haut Conseil mène à la route qui longe la plage, je suis allée dans cette direction.
J’ai descendu la rue, car le Salon du Haut Conseil est sur une petite colline, et ça m’a fait très bizarre de sentir une pente, car cela faisait des années que je n’avais pas senti de pente sous mes pieds, étant donné que ça n’existe pas à l’intérieur des vaisseaux. Puis le terrain est devenu plat et j’ai commencé à marcher dans l’une des rues les plus célèbres de la ville de Toléka, celle qui continue le long de la plage.
Elle est remplie de grands palmiers qui servent à amortir le vent, mais qui s’arrêtent quand la rue passe juste à côté de l’eau, environ 5 ou 6 mètres plus bas.
Je suis restée là, à contempler l’océan calme et turquoise, et à profiter de la brise tout en observant les oiseaux marins surfer dans le vent. J’ai regardé les rochers en bas et j’ai remarqué que certains d’entre eux étaient transparents. Cela fait partie de ce qui caractérise cette côte, car ses rochers sont en majorité en cristal de quartz et d’améthyste. Les rochers que je regardais n’étaient pas parfaits comme le verre. Ils ressemblaient plutôt à des quartz sales recouverts d’eau, de boue et d’excréments d’oiseaux.
C’est alors que je me suis retournée et que j’ai vu un petit groupe de personnes s’approcher de moi et j’ai commencé à devenir un peu nerveuse. Mais elles sont simplement passées à côté de moi tout en continuant à parler entre elles. À l’exception du couple qui était à la fin du groupe : les deux m’ont regardée et m’ont adressé un timide « Bonjour », que je leur ai gentiment répondu par un sourire.
Je regardais le groupe pendant qu’il s’éloignait et je me demandais si les deux derniers m’avaient reconnue, ou s’ils étaient simplement gentils. Me disant que c’était la 2ème possibilité la plus probable, j’ai senti une vague de confiance et j’ai commencé à marcher à un rythme plus rapide en suivant la plage, où j’ai croisé plusieurs personnes qui ne se sont même retournées pour me regarder, ce qui m’a semblé fascinant.
Je me suis tournée vers ma gauche et j’ai vu une large rue qui mène à la ville et qui passe entre les très hauts bâtiments qui définissent une grande partie de la ligne de la ville. Ce sont des gratte-ciels dont le design est inspiré de la nature, car ils ressemblent à des feuilles géantes, collées au sol et torsadées, se terminant par une pointe très effilée. D’après ce que j’ai compris, la torsion des gratte-ciels est là pour minimiser l’impact du vent sur eux.
En continuant à marcher dans cette direction, j’ai commencé à me sentir un peu intimidée par la taille de tous les gratte-ciels qu’il y avait là, et j’ai décidé de ne plus regarder vers le haut, parce qu’ils commençaient à me donner quelque chose que je pourrais appeler « vertige inversé ».
La base de tous les bâtiments était recouverte de lierre, qui semblait faire son maximum pour atteindre et recouvrir toute l’immensité de la construction.
Quand j’ai de nouveau regardé vers le haut, j’ai pu remarquer que tous les bâtiments de cette rue avaient une couleur verte distinctive, aussi bien la structure du bâtiment lui-même, que les fenêtres, dont les vitres étaient teintes en vert. Ici, ils aiment tout peindre en vert, avec une touche de beige.
Quand je suis enfin arrivée au centre, il y avait déjà beaucoup de gens qui marchaient autour de moi, s’occupant de leurs affaires et m’ignorant, moi et mon attitude touristique. Mais ce qui m’a le plus frappée, c’est que contrairement à n’importe quel centre urbain très fréquenté de la Terre, les gens de Temmer prennent les choses avec une facilité et une tranquillité enviable. Personne ne semblait stressé et personne ne courait comme à l’heure de pointe.
Tous les gens prenaient leur temps pour aller faire ce qu’ils avaient à faire et ce, en toute tranquillité, comme s’ils avaient du temps pour tout. Même les véhicules dans les rues se déplaçaient très lentement et en silence, car ils sont tous complètement électriques, mais pas comme sur Terre, étant donné qu’ils retirent leur énergie directement du réseau électrique aérien sans fil de la planète (énergie libre)*, ce qui fait qu’ils ne sont jamais à court d’énergie et qu’ils ont une autonomie illimitée.
(Note d’Éloïse Al’Cyona : Si ce sujet vous intéresse, j’ai traduit et doublée en français ces 2 vidéos de Mari Swa :
1) Véhicules électriques sur Terre
2) Véhicules électriques à Taygeta
– Fin de la note)*.
Mais d’un autre côté, si je portais un regard critique sur ces véhicules tandis que je les observais passer à côté de moi dans les rues, je trouvais qu’il leur manquait clairement un design, car ils ressemblaient tous à des wagons miniatures de train ultra-modernes, recouverts de vitres teintées et arrondies.
J’ai aussi remarqué autre chose : toutes les petites pièces des véhicules qui ne sont pas recouvertes de vitres teintées sont blanches. Mais en plus d’être tous monochromes, c’est-à-dire une structure blanche recouverte de verre teinté sombre, leurs formes varient très peu. À l’inverse des machines volantes et des vaisseaux taygétiens, qui débordent de design.
En parlant de cela, j’ai aussi remarqué que la majeure partie du trafic dans les parties centrales de la ville de Toléka, est aérienne. Et les engins volants passent gracieusement en silence entre les gigantesques gratte-ciels en forme de longues feuilles verticales et torsadées.
Une autre chose que je voudrais partager au sujet de la ville de Toléka, c’est que j’étais au centre en milieu de journée et il y avait un silence incroyable. La plupart des sons provenaient des gens qui passaient, de leurs voix, de leurs conversations et de leurs rires. De temps en temps le bourdonnement provenant d’un véhicule qui passait. Et le chant des oiseaux marins, qui se pourchassaient les uns les autres dans le ciel.
J’ai marché sur de larges trottoirs et avenues avec beaucoup de passage, et tout était si ordonné que cela m’émerveillait. Tout était si bien rangé, propre et plein de vie. Et devant chaque bâtiment, il y avait des jardins soigneusement arrangés, remplis de fleurs colorées de toutes sortes.
(Note d’Éloïse Al’Cyona : Je rappelle que si Mari Swa porte un regard si neuf et émerveillé sur la capitale de sa propre planète, c’est parce qu’elle a passé la majeure partie de sa vie sur Terre et dans des vaisseaux, et qu’elle n’a finalement pas beaucoup vécu à Taygeta – Fin de la note)*.
J’ai fini par arriver à un grand croisement de rues, avec un grand jardin circulaire au milieu et une grosse fontaine en son centre. Celle-ci avait la forme d’une demi-sphère enfoncée, d’où jaillissait une colonne d’eau très haute, bruyante et soignée, qui rafraîchissait toute la zone, avec un léger arc-en-ciel apparaissant sous la douce lumière du soleil de Taygeta.
Ensuite, je me suis tournée vers la droite et j’ai vu un bâtiment très grand, différent des autres, avec un dôme jaune clair au sommet, et sur sa façade, de grandes colonnes très séparées, entre lesquelles il y avait des fenêtres noires d’une seule pièce. Le bâtiment était énorme et impressionnant, d’autant plus qu’il était tout seul à cet endroit et à une certaine distance des gratte-ciels.
Et là, j’ai vu que toutes ces fenêtres noires sur le devant, entre les colonnes, étaient en fait des écrans immenses. Soudain, ils se sont illuminés pour montrer des images de haute résolution en 3D et des vidéos de vaisseaux spatiaux en orbite autour d’étranges planètes lointaines. Chaque écran devait mesurer plus de 10 étages de hauteur.
Je suis restée là pendant de longues minutes à regarder ces vidéos et photos en 3D qui étaient présentées sur les fenêtres de ce bâtiment, jusqu’à ce que trois passants, deux femmes et un homme, viennent soudainement me parler et me dire : « Bonjour, vous devez être nouvelle ici, ce bâtiment est notre Académie Spatiale ». Tout ce que j’ai réussi à dire était : « Oh, wouahou, merci ! ».
Et puis ils ont continué : « Et elle, c’est notre nouvelle reine », pendant qu’ils regardaient en direction du bâtiment. « Hey, tu lui ressembles ! Et beaucoup ! Hahaha ! ». J’ai tourné la tête rapidement, alarmée, et à ma grande surprise, mon visage était là-bas sur ce bâtiment et se déplaçait sur ces écrans géants. J’ai senti mon cœur battre la chamade et pomper avec force lorsque j’ai pensé en un éclair : « Oh, punaise, ils m’ont démasquée ! ».
J’ai pu voir qu’il s’agissait d’une série de petits clips créés à partir d’une de mes interviews plus ou moins récentes, alternés avec des images des vaisseaux Toléka et Sadicléya, avec la Terre en arrière-plan.
Les trois personnes se sont tournées vers moi et l’homme m’a demandé : « Qu’est-ce qui t’arrive ? Ça va ? Tu as l’air un peu nerveuse. Est-ce qu’on peut t’aider pour quelque chose ? Es-tu perdue ? ».
J’ai juste répondu que si, j’allais bien, que je visitais la ville et que j’observais tous les merveilleux détails. Puis nous nous sommes dit au revoir et ils sont partis.
J’ai senti que mes pieds étaient un peu fatigués, alors j’ai marché jusqu’à un banc de parc en pierre grise et je me suis assise dessus pendant un moment, en profitant de mon environnement. J’étais assez sûre que personne ne m’avait reconnue jusqu’à maintenant, quand un jeune couple qui passait par là, a couru jusqu’à moi et les deux se sont écriés : « Mais, mais, c’est… c’est la reine Mari Swa Première !! ».
Je me suis rapidement levée et je ne savais pas si je devais nier ou simplement accepter que ma couverture avait finalement été découverte, donc tout ce que j’ai réussi à dire a été un timide : « Bonjour », et je leur ai fait un geste de la main, tout en enlevant mes lunettes de soleil.
Alors ils ont commencé à me demander comment j’allais, comment était la Terre et ce que ça faisait de vivre sur un vaisseau si loin de chez soi pendant si longtemps. Ils étaient tous les deux gentils et amicaux, alors j’ai commencé à parler avec eux. Mais ensuite, de plus en plus de gens ont commencé à se rassembler autour de moi.
J’ai dû leur demander comment ils avaient su que c’était moi, et ils m’ont répondu que comme la technologie de présence à distance devenait de plus en plus populaire à Taygeta, les gens avaient fabriqué un petit dispositif en forme de lunettes de soleil, qui les aidait à voir si la personne devant eux était vraiment là ou si elle utilisait le système holographique.
Oh ! Ils m’avaient donc démasquée parce que n’importe qui avec ces lunettes pouvait voir que je n’étais pas là en personne. Mince, je ne savais pas qu’ils avaient développé ça !
Je suis restée là, dans un groupe d’une trentaine de personnes et tout le monde a été très gentil. Ils m’ont demandé comment j’allais, car ils savaient tous que ma santé était fragile. Et ils m’ont recommandé de manger plus, parce que j’étais très mince. Ils s’accordaient tous à dire que je faisais très jeune. Ils ont dit qu’ils adoraient le travail que je faisais et qu’ils me respectaient beaucoup. Ils semblaient tous très excités de me voir me promener parmi eux, même s’ils savaient que j’étais là en utilisant la technologie à distance.
Puis je me suis retournée et j’ai vu, pas très loin, un véhicule étrange, plus carré et avec de grandes roues tout terrain. Un véhicule que j’ai reconnu comme étant un véhicule taygétien de transport militaire léger, ou APC pour son sigle anglais, ou transport blindé de personnel, pour sa traduction en français.
Quand je me suis retournée pour le voir, il m’a fait des appels de phare et ses portes en ailes de mouette se sont ouvertes. Kassia et Alia en sont descendues et m’ont fait des gestes avec les mains pour me signifier que le temps était écoulé et qu’il fallait partir.
J’ai dit au revoir et demandé pardon. Pardon à toutes les personnes rassemblées autour de moi. Je leur ai envoyé des baisers, car elles avaient l’air de ne pas vouloir que je parte. Nous nous sommes tous salués et dit au revoir. Ils étaient tous très affectueux.
J’ai grimpé à l’intérieur de l’APC taygétien, et je me suis assise pendant que Kassia et Alia le conduisaient, avançant dans les rues vers une ruelle plus ou moins étroite entre les gratte-ciels, et lorsqu’apparemment personne ne regardait, Alia a appuyé sur quelques interrupteurs au-dessus du pare-brise de l’APC et nous sommes sorties de la présence à distance.
Je pensais que j’allais me retrouver dans la salle que nous utilisons pour la présence à distance, qui est située derrière le pont du CIC sur tous les vaisseaux de classe Toléka, mais à ma grande surprise, j’étais toujours dans l’APC, et l’APC lui-même n’était pas dans la salle de présence à distance, mais à l’intérieur du hangar inférieur du vaisseau Sadicléya et il se déplaçait parmi d’autres véhicules à roues taygétiens et humains stationnés. Le véhicule blindé était réel et il avait également été en présence à distance. Ma seule pensée a été : « Wouahou ! Ça non plus je ne m’y attendais pas ! ». En fait, la salle spéciale n’était plus nécessaire car le véhicule lui-même était équipé du système de présence à distance.
Enfin, Alia qui conduisait, a fini de garer l’APC et nous en sommes descendues. Mon aventure en incognito à Temmer était terminée. Wouahou, quelle expérience ! Je ne m’attendais pas à ce que ça se termine comme ça et je me suis beaucoup amusée !
Ce sera tout pour aujourd’hui. Comme toujours, merci d’avoir regardé ma vidéo et de l’avoir Likée, partagée, et de vous être abonnés pour recevoir plus d’informations. Cela aide beaucoup cette chaîne à prendre de l’ampleur. Et j’espère vous revoir ici la prochaine fois.
Avec beaucoup d’amour et de gratitude.
Votre amie,
Mari Swa.
~ Traduit par Éloïse Al’Cyona. Tous Droits Réservés ~
Sources :
Anglaise : Chaîne Youtube « Swaruu Oficial »
Espagnole : Chaîne Youtube « Swaruu Oficial »